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Pour citer ce texte : Stéphane Lojkine, « Vérité, poésie, magie de l’art : les Salons de Diderot », cours donné à l’université d’Aix-Marseille, année 2011-2012
Site Schumann, le mercredi de 9h à 12h, salle C236 Vérité, poésie, magie de l’art : les Salons de DiderotStéphane Lojkine  Chardin, Panier de prunes, Salon de 1765
Présentation du cours
En
1759, Diderot, sollicité par son ami Grimm pour la Correspondance
littéraire, entreprend de rendre compte, en journaliste, des
expositions de peinture organisées par l’Académie royale.
Rapidement, l’exercice devient une œuvre, au travers de laquelle
Diderot, qui se définit comme poète, s’interroge sur les
fondements iconiques de la création.
On
se demandera d’abord ce que Diderot entend par « description »
et comment la description s’articule à un jugement des œuvres.
On
montrera ensuite que l’évaluation de l’œuvre d’art passe par
trois grands critères : vérité de la représentation, poésie
du sujet, magie de l’art.
À
travers eux émerge toute une réflexion sur la scène de la
représentation, qui vaut tout aussi bien comme scène de théâtre
ou scène de roman.
Ce
cours est conçu en complément de l’atelier d’écriture XTLL11M,
qui en constitue le versant créatif. Aussi la présence à l’atelier
de Sylviane Saugues du mardi est-elle vivement conseillée.
Texte au programme
Diderot,
Œuvres, tome IV « Esthétique - Théâtre »,
Laffont, Bouquins, 1996
Support de cours
Stéphane Lojkine, L’Œil révolté. Les Salons de Diderot, J. Chambon, 2007
 Greuze, L’Accordée de village
Calendrier des séances
Mercredi
14 septembre 2011. Introduction aux Salons : décrire
l’œuvre d’art
Vérité
Mercredi
21 septembre : « Cet homme a tout, excepté la vérité ».
Boucher, La Halte, Salon de
1761, p. 205-206
Mercredi
28 septembre : « C’est
la chose comme elle a dû se passer ». Greuze, L’Accordée
de village, Salon de 1761,
p. 232-235
Mercredi
5 octobre : « Voici comme il fallait s’y prendre et
comme Greuze s’y serait pris ». Baudouin, La Fille qui
reconnaît son enfant à Notre-Dame,
Salon de 1765, p. 374-6
Mercredi
12 octobre : « Ce peintre est certainement amoureux de sa
femme… ». Greuze, Autre portrait de Mme Greuze,
Salon de 1765, p. 386-388.
Poésie
Mercredi
19 octobre. « Il y a là soixante vers à décourager l’homme
le mieux appelé à la poésie. » Doyen, Le Combat de
Diomède et d’Énée, Salon de
1761, p. 224-226
Mercredi
2 novembre. « Lisez Homère et Virgile, et ne regardez plus de
tableaux. » Deshays, La Résurrection de Lazare,
Salon de 1763, p. 260-262.
Mercredi
9 novembre. « C’est un fesse-mathieu, un pisse-froid, un
morveux dont il n’y a rien à attendre de grand. » Vien,
César débarquant à Cadix,
Salon de 1767, p. 549-551
Mercredi
16 novembre. « Et voilà la première ligne de la poétique des
ruines. » Hubert Robert, Petite, très petite ruine,
Salon de 1767, p. 703-705
 Fragonard, Corésus et Callirhoé, Salon de 1765
Magie
Mercredi
23 novembre. « Vous revoilà donc, grand magicien, avec vos
compositions muettes ! » Chardin, Un panier de prunes,
Salon de 1765, p. 348-349
Mercredi
30 novembre. « Il a toute la magie, toute l’intelligence et
toute la machine pittoresque » Fragonard, Corésus et
Callirhoé, Salon de 1765,
p. 423-431
Mercredi
7 décembre. « Mes petites idées sur la couleur » et
« Tout ce que j’ai compris de ma vie au clair-obscur »,
Essais sur la peinture,
p. 472-486
Mercredi
14 décembre. « Mais pourquoi y a-t-il si peu d’hommes
touchés des charmes de la nature ? » Salon de 1767,
La Promenade Vernet, 6e site, p. 617-626
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