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1. Au-dessus de la gravure à gauche « T. V », à droite « P. 285. » Analyse de l’image : « Six filles charmantes de chez la Duvergier devaient m’accompagner chez ce Crésus. Mais, plus distinguée que les autres, à moi seule s’adressait le véritable culte dont mes compagnes n’étaient que les prêtresses : on nous fit entrer, dès en arrivant, dans un cabinet tendu de satin brun, couleur adoptée, sans doute, pour relever l’éclat de la peau des sultanes qui y étaient reçues ; et, là, l’introductrice nous prévint de nous déshabiller : dès que je le fus, elle me ceignit d’une gaze noire et argent, qui me distinguait de mes compagnes : cette parure, le canapé sur lequel on me plaça pendant que les autres, debout, attendaient en silence les ordres qui devaient leur être donnés, l’air d’attention que l’on eût pour moi, tout me convainquit bientôt des préférences qui m’étaient destinées. Mondor entre ; c’était un homme de soixante-six ans, petit, trapu, mais l’œil libertin et vif : il examine mes compagnes, et les ayant louées l’une après l’autre, il m’aborde en m’adressant quelques-unes de ces grosses gentillesses qu’on ne trouve que dans le dictionnaire des traitants. “Allons, dit-il à sa gouvernante, si ces demoiselles sont prêtes, nous allons nous mettre à l’ouvrage.” Trois scènes composaient l’ensemble de cet acte libidineux : il fallait premièrement, pendant que j’allais, avec ma bouche, réveiller l’activité très endormie de Mondor, il fallait, dis-je, que mes six compagnes, réunies en trois groupes, exécutassent, sous ses regards, les voluptueuses attitudes de Sapho ; aucune de leurs postures ne devaient être les mêmes ; chaque instant devait les voir renouveler. » (Pléiade, p. 320.)
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