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Joconde surprend sa femme (Joconde. La Fontaine, Contes, 1762) - Eisen
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Auteur : Eisen, Charles (1720-1778)
Œuvre signée. Graveur : Le Mire, Noël (1724-1809)
Cette notice fait partie d’une série :
Contes & nelles en vers par M. de La Fontaine, Amsterdam (Paris, Barbou) 1762
(pièce ou n° 2 / 97)
Datation : 1762 (Œuvre datée) Source textuelle : La Fontaine, Contes et nouvelles, Joconde
Nouvelle tirée de l’Arioste (Pléiade, p. 559 ; notice p. 1346) Sujet de l’image : Fiction, 17e siècle
Objets indexés dans l’image : Couple étendu sur un lit
/ Dais
/ Personnage endormi ou évanoui
Nature de l’image : Gravure sur cuivre
Lieu de conservation : Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve, RES-YE-2256 Bibliographie : David Adams, La Fontaine’s Contes et nvelles en vers of 1762, SVEC, Vf, 2006, I, i, p. 61
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Comparaison avec d’autres notices : Tristan surpris dans la chambre d’Yseut (Tristan en prose, Ms Fr102, fol 69v°) // Nymphe et satyre (Jupiter et Antiope ?) - Boucher // Dur réveil après la nuit de noces (Crébillon, Tanzaï & Néadarné, éd. 1740)
1. Inscriptions, signatures. 2. Historique, auteur, fabrication, commanditaires. 3. Variantes, œuvres en rapport : Mentions sur la page en dehors de l’image. 1. Signé et daté sous la table « N. Le Mire 1762 ». Légende : « Joconde rentre dans l’appartement de sa femme, trouve un valet couché & endormi à côté d’elle ; il l’abandonne à son remords. »
Analyse de l’image : Le rideau du lit barre obliquement cette scène et passe exactement derrière l’œil de Joconde découvrant sa femme au lit avec un amant. Ajouté au bras qu’il lève devant lui, il barre le regard du mari trompé et signifie l’inerdit du regard, dont la scène constitue la transgression. Peut-on parler pour autant de triangle actantiel ? Les deux personnages ici placés dans le lit sous le regard d’un tiers n’interagissent guère et, structurellement, la scène est très proche de l’archétype de la belle endormie, qu’actualise par exemple Jupiter découvrant Antiope : dans la composition de Boucher, on retrouve le même geste de l’avant-bras, de la part du découvreur-voyeur.
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