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2. La Boucquechardière tire son nom de Bourg-Achard, la ville où Jehan de Courcy, seigneur du lieu par sa mère, rédigea cette compilation de l’histoire universelle, depuis la Création jusqu’à l’époque de Jules César. Analyse de l’image : L’enluminure centrale représente la chambre de Sémuramis, on distingue son lit au fond à droite. Elle tient un peigne dans la main droite, tandis qu’un messager, agenouillé devant elle, lui dit la nouvelle. Selon Myriam Rolland-Perrin, l’enlumineur a repris l’épisode raconté par Guillaume de Machaut dans le Livre du Voir-Dit, où on apprend à Sémiramis que Babylone s’est révoltée, à cette exception près que la reine ici ne se trouve pas dans son lit. À gauche de la page est représenté le mariage de Ninos et de Sémiramis (l’épisode le plus couramment illustré dans les autres manuscrits) et à droite, la statue érigée en l’honneur de Sémiramis par ses sujets. Couronnée, la reine y est présentée avec un peigne comme dans l’enlulinure centrale : il s’agit de dire à chaque fois son double statut de femme et de reine. Le tabernacle élevé au dessus de la statue signifie la divinisation de la reine. Au centre, au fond, est peinte une scène de bataille avec Ninos et Sémiramis. (Myriam Rolland-Perrin, « Sémiramis, une femme de tête. Le Livre du Voir Dit, v. 4819–4972 », Le Moyen Âge, 2011/1, tome CXVII, p. 67-80.)
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