Énée quitte Didon (Énéide, Strasbourg, 1502) - J. Grüninger > S. Brant
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Analyse
Les vers qui figurent au-dessus de l’image rapportent le discours de Mercure à Énée, lui faisant honte de travailler pour une reine étrangère :
« Fundamenta locas pulchramque uxorius urbem
Extruis heu regni rerumque onlite tuarum !
Ispe deum tibi me claro demittit Olympo
regnator, caelum ac terras qui numine torquet ;
ipse haec ferre jubet celeris mandata pera auras :
quid struis ? aut qua spe Lybicis teris otia terris ? » (IV, 266-271)
[Te voici donc en train de fonder l’altière Carthage et, pour plaire à ton épouse, de lui bâtir une belle ville. Héas ! c’est ainsi que tu oublies ton royaume et ta destinée ! Le roi des dieux lui-même, dont la volonté dirige le ciel et la terre, m’envoie vers toi du haut de l’Olympe lulmineux. Il m’a lui-même ordonné de t’apporter son mpessage sur les douffles rapides. A quoi penses-tu ? Dans quelle espérance perds-tu tes jours sur les rives libyennes ?]
L’image décrit l’épisode suivant : Énée décide aussitôt de préparer son départ. En haut de l’image, au centre, il appelle à lui Mnesthée, Sergeste et Cloanthès (288) pour qu’ils arment la flotte en secret et réunissent leurs compagnons. sur le rivage. Mais Didon remarque son changement d’attitude et ses préparatifs. En haut à droite, elle l’interpelle (304) : le dessinateur la représente détournant la tête et essuyant une larme. Mais c’est faisant éclater sa colère que Virgile l’a peinte. Au premier plan, les Troyens chargent provisions et bagages sur les bateaux.
Informations techniques
Notice #018414