Le cabaret de la rue du Paon (V. Hugo, Quatre-vingt-treize, Edition nationale, t34) -
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Description
« Il y avait rue du Paon un cabaret qu’on appelait café. Ce café avait une arrière-chambre, aujourd’hui historique. C’était là que se rencontraient parfois, à peu près secrètement, des hommes tellement puissants et tellement surveillés qu’ils hésitaient à se parler en public. C’était là qu’avait été échangé, le 23 octobre 1792, un baiser fameux entre la Montagne et la Gironde. C’était là que Garat, bien qu’il n’en convienne pas dans ses Mémoires, était venu aux renseignements dans cette nuit lugubre où, après avoir mis Clavière en sûreté rue de Beaune, il arrêta sa voiture sur le Pont-Royal pour écouter le tocsin.
Le 28 juin 1793, trois hommes étaient réunis autour d’une table dans cette arrière-chambre. Leurs chaises ne se touchaient pas ; ils étaient assis chacun à un des côtés de la table, laissant vide le quatrième. Il était environ huit heures du soir ; il faisait jour encore dans la rue, mais il faisait nuit dans l’arrière-chambre, et un quinquet accroché au plafond, luxe d’alors, éclairait la table. » (Quatrevingt treize, II, 1, « Minos, Eaque et Rhadamante »)
- Signé en bas et sous la gravure à gauche « G. Bourgain inv. », au centre « Edition nationale », à droite « Ch. de Billy sc. ».
- Illustration pour le chapitre « Minos, Éaque et Rhadamante » de Quatrevingt-treize.
- Reprise de la gravure de l'édition Hugues, 1876, d'après le dessin de Diogène Maillard (Maison de Victor Hugo, inv. 372).
Technical Data
Notice #024669