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2. Il s’agissait à l’origine d’un triptyque, dont seule la partie centrale nous est parvenue. Probablement commandé par la guilde des arbalétriers de Louvain et placé sur l’autel de leur église, Notre-Dame-hors-les-murs. Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas, achète le tableau au XVIe siècle. Il passe ensuite dans la collection de son neveu, le roi d’Espagne Philippe II, qui l’offre en 1574 au monastère de l’Escurial. On ne sait pas quand le triptyque fut démembré. Plusieurs critiques d’art voient dans le style de ce tableau l’influence de son maître Robert Campin, d’où cette datation très approximative : Rogier van der Weyden est reçu « franc-maître » à l’issue de son apprentissage chez Campin en 1432. Analyse de l’image : Noter le parallélisme entre l’évanouissement de la Vierge et la chute du corps du Christ, qui suggère d’identifier l’une à l’autre les deux actions. Marie en tombant porte sa main à sa hanche, comme prise d’une contraction. La perte de connaissance, la mort, est aussi promesse d’une nouvelle naissance... Les mains du Christ et de la Vierge s’inscrivent toutes quatre dans une même diagonale qui aboutit d’un côté aux yeux de Joseph d’Arimathie, de l’autre au crâne du Golgotha. Sujet de recherche : S. Lojkine, Image et subversion, chap. 8 (Une Dép. de croix de Rembrandt)
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