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1. Inscriptions, signatures. 2. Historique, auteur, fabrication, commanditaires. 3. Variantes, œuvres en rapport : 2. Les quatre tableaux de Subleyras illustrant les Contes de La Fontaine auraient été peints pour le duc de Saint-Aignan, ambassadeur de France à Rome de 1732 à 1741. Mais il a existé plusieurs versions pour chacun des tableaux, ce qui rend la datation difficile. Le tableau rejoint le musée du Louvre en avril 2006, après que la donatrice, Mme Patino, a renoncé à son usufruit. 3. La même scène est dessinée entre autres par Boucher en 1736. Analyse de l’image : La Fontaine raconte l’histoire d’une courtisane romaine particulièrement orgueilleuse : aucun homme n’est assez bien pour elle. Amour lui donne une leçon : à Constance, il envoie le beau Camille. Elle en tombe follement amoureuse et, à la faveur d’un souper organisé chez lui pour une compagnie nombreuse, elle se cache dans sa maison. Une fois les invités partis elle se jette à ses pieds, déclare sa passion et se déclare prête à toutes les humiliations pour lui, y compris celle de lui servir de laquais. « Elle s’approche ; elle le déboutonne ; Touchant sans plus à l’habit, et n’osant Du bout du doigt toucher à la personne. Ce ne fut tout ; elle le déchaussa. Quoi de sa main ! Est-ce trop que cela ? Je voudrais bien déchausser ce que j’aime. » (Vv. 171-177.) Subleyras pour sa composition choisit le moment de suspens érotique : Constance en est arrivée aux derniers préliminaires, et ne sait toujours pas si Camille l’invitera dans son lit. Le soulier au premier plan à gauche renvoie à la narration qui précède, au déshabillage de Camille. Le lit, au fond, suggère ce qui peut suivre.
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