Skip to main content
×
Recherche infructueuse

Benedict rebukes the monk Valeriano's brother (Monte Oliveto, Life of Saint Benedict) - Signorelli

Date :
Entre 1497 et 1498
Fresque du côté ouest du cloître, n°26 de la série.

Description

Comment Benoît reproche au frère du moine Valérien d’avoir violé le jeûne.

« Ce Religieux appelĂ© Valentinien, dont j’ai fait mention ci-dessus avait un Frère, qui n’était que laĂŻc, mais qui Ă©tait pieux et dĂ©vot. Ce laĂŻc avait coutume de venir tous les ans au monastère, tant pour recevoir la bĂ©nĂ©diction du serviteur de Dieu, que pour voir son, Frère, et il y venait Ă  jeun, et sans avoir rien mangĂ©. Un jour s’étant mis en chemin, pour aller au monastère, il fut joint par un autre voyageur, qui portait sur lui Ă  manger. Le jour Ă©tant dĂ©jĂ  assez avancĂ©, celui qui l’accompagnait, lui dit : Mon Frère, prenons un peu de nourriture, de peur que les forces ne nous manquent. Dieu m’en garde, mon Frère, lui rĂ©pondit l’autre, je n’en ferai rien ; parce que j’ai coutume d’être Ă  jeun, lorsque je rends visite au vĂ©nĂ©rable Père BenoĂ®t. L’autre entendant cette rĂ©ponse, demeura en silence pendant quelque temps, mais après avoir encore fait quelque chemin, il l’avertit de nouveau qu’il devait prendre de sa nourriture, et l’autre ne se rendit point Ă  son avis, parce qu’il s’était comme impose cette loi d’aller Ă  jeun au monastère. Le voyageur qui l’invitait Ă  manger, cesse de lui en parler, et eut la complaisance de vouloir bien encore le suivre Ă  jeun pendant quelque espace de chemin, mais enfin ayant tous deux marchĂ© longtemps, et Ă©tant fatiguĂ©s, ils trouvèrent une prairie, une fontaine, et tout ce qu’ils pouvaient souhaiter de commode pour se reposer et pour se donner quelque soulagement. Alors celui qui portait Ă  manger, dit Ă  l’autre. VoilĂ  de l’eau, voilĂ  une prairie, voilĂ  un lieu fort agrĂ©able, oĂą nous pouvons prendre un peu de nourriture et de repos, pour continuer ensuite notre chemin, et arriver en santĂ© oĂą nous voulons aller. Ces douces paroles flattant les oreilles de son compagnon, en mĂŞme temps que la beautĂ© du lieu charmait aussi ses yeux, et l’invitait Ă  s’arrĂŞter, il se laisse gagner cette troisième fois, et il mangea avec l’autre. Après quoi s’étant remis en chemin, il arriva sur le soir au monastère. Il se prĂ©senta au vĂ©nĂ©rable Père BenoĂ®t, et demanda sa bĂ©nĂ©diction. Mais le saint homme lui reprocha aussitĂ´t ce qu’il avait fait en chemin, lui disant : D’oĂą vient, mon frère, que cet esprit malin qui vous a parlĂ© par la bouche de celui qui vous tenait compagnie, n’a pu rien obtenir de vous la première, ni la seconde fois, et qu’à la troisième il a emportĂ© votre consentement, et vous a fait faire ce qu’il a voulu. Alors cet homme reconnaissant sa faiblesse, se jeta au pieds du Saint, et se mit Ă  pleurer sa faute, avec d’autant plus de confusion et de larmes, qu’il fut convaincu, que tout Ă©loignĂ© et absent qu’il Ă©tait, il l’avait commise aux yeux du Père BenoĂ®t. Â» (Dialogues de GrĂ©goire le Grand, livre II, chap. 13)

Indexed items :
Personnage de dos
Textual Sources :
Grégoire le Grand, Dialogues (593-594)

Technical Data

Notice #011712

Image HD

Past ID :
B1031