The blind man deceived - Greuze
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Description
Les deux jeunes gens vĂ©rifient que l'aveugle est bien endormiâŠ
Livret du Salon de 1755 :
« Par M. Greuze.
145. LâAveugle trompĂ©. De 2 pieds de haut, sur 1 pied 7 pouces de large. »
Greuze, qui venait dâĂȘtre agréé Ă lâAcadĂ©mie le 28 juin, fit ses dĂ©buts au Salon de 1755 avec ce tableau (n° 145) et quelques autres. Ce premier envoi fut trĂšs remarquĂ© :
« ... Un peu plus bas sâoffrent les essais dâun nouvel atlhĂšte : on ne sçauroit trop encourager un homme qui sâannonce par de pareilles saillies. On trouve dans ces tableaux tout ce quâon ne sçauroit acquĂ©rir ; le gĂ©nie sây montre Ă chaque pas ; les talens supĂ©rieurs de M. Greuze ont fait dĂ©sirer Ă tous ceux qui ont vu ces tableaux, que lâauteur Ă©levĂąt sa Muse Ă un genre un peu plus noble, il semble quâil seroit capable de faire quelque chose de plus grand ; cependant câest Ă lui de consulter ses forces... câest son gĂ©nie quâil doit suivre et non pas les idĂ©es du public... » (Lettre sur le Salon de 1755 adressĂ©e Ă ceux qui la liront, [Amsterdam, 1755, in-8°], p. 38sq.).
« Un jeune peintre, nommĂ© M. Greuze, sâest montrĂ© au Salon pour la premiĂšre fois et a eu un trĂšs-grand succĂšs. Son ton, sa couleur et sa maniĂšre de peindre donnent de grandes espĂ©rances. Ses tableaux sont dans le goĂ»t flamand : Un PĂšre qui lit la Bible Ă ses enfants, Un enfant qui sâest endormi sur son livre, lâAveugle trompĂ©... sont trois tableaux trĂšs agrĂ©ables, pleins de naĂŻvetĂ©, dâexpression et de vĂ©ritĂ©. » (Grimm, Correspondance littĂ©raire, 15 septembre 1755)
LâAveugle trompĂ© est dĂ©crit (p. 51) dans le Catalogue historique du Cabinet de peinture et sculpture française de M. de Lalive (Paris, 1764, in-8°) comme figurant dans la premiĂšre piĂšce sur le jardin :
« Un tableau de Greuse, sur toile, reprĂ©sentant un Aveugle trompĂ© par sa femme... Ce tableau dâune belle couleur et dâun trĂšs-grand effet est fort bien gravĂ© par Cars. »
Il passa à la vente de La Live de Jully le 5 mars 1770 (n° 112) et fut acheté 2.300 livres par Rémy. On le revit en 1793 (18 février) à la vente de « feu M. Choiseul-Praslin » (n° 174) :
« Ce morceau admirable prĂ©sente une des Ă©poques la plus brillante (sic) pour la rĂ©putation de son auteur. Il nâest pas possible de rendre un sujet de ce genre avec plus de vĂ©ritĂ© et de perfection, on y admire encore une finesse dâexĂ©cution et un ton de couleur chaud et vigoureux, digne des plus savants ouvrages flamands. »
Desmarest se le fit adjuger pour 1001 livres. Il était en dernier lieu chez M. Brault Dominique, à Tours, aprÚs avoir fait un séjour en Angleterre (acquis par L. John Col, esquire à Londres, à la vente de lord Charles Jonwshord en 1833).
2. ĐĐ±ĐŒĐ°ĐœŃŃŃĐč ŃлДпДŃ.
PrĂ©sentĂ© par erreur au musĂ©e Pouchkine comme le morceau dâagrĂ©ment de lâartiste Ă lâAcadĂ©mie : c'est en fait La Lecture de la bible.
Transfert du palais-musée Youssoupov, Leningrad.
Technical Data
Notice #015268