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Recherche infructueuse

The funeral of Miltiades, also known as Cimon's devotion - Peyron

Image series :
Date :
1782
Type of image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
136x98 cm
Storage Location :
Numéro principal : INV 7179
Autre numéro d'inventaire : MR 2299
Signed work

Description

Elu archonte en 524, Miltiade commande en 518 la colonie athĂ©nienne de Chersonèse de Thrace, fondĂ©e par son oncle. Il participe en 514 Ă  l’expĂ©dition du roi perse Darius, dont il Ă©tait le vassal, contre les Scythes. Il se rĂ©fugie Ă  Athènes en 492, et est Ă©lu stratège l’annĂ©e suivante, avec le soutien du parti oligarchique. Il remporte la victoire de Marathon en 490, mais Ă©choue l’annĂ©e suivante devant Paros oĂą il est grièvement blessĂ©. Avait-il attaquĂ© Paros pour Athènes ou pour son compte personnel ? CondamnĂ© par ses adversaires dĂ©mocrates Ă  une lourde amende qu’il ne peut payer, Miltiade est enfermĂ© et succombe Ă  ses blessures en 489 avant d’avoir purgĂ© sa peine, ce qui devait en principe le priver de funĂ©railles.
Cimon son fils, après une jeunesse assez débauchée, prend la tête du parti aristocratique et bâtit l’empire colonial d’Athènes.
Nulle trace chez les auteurs grecs du beau dévouement filial de Cimon envers son père, ici représenté. La source la plus ancienne concernant Miltiade est Hérodote :

« Miltiade Ă©tant de retour de l’île de Paros, les AthĂ©niens ne s’entretenaient que de sa malheureuse expĂ©dition, et surtout Xanthippe, fils d’Ariphron [et père de PĂ©riclès]. Celui-ci lui intenta une affaire capitale devant le peuple, et l’accusa d’avoir trompĂ© la nation. Miltiade ne comparut point en personne pour se dĂ©fendre. La gangrène, qui s’était mise Ă  sa cuisse, le retenait au lit, et le mettait dans l’impossibilitĂ© de le faire ; mais ses amis prirent en main sa dĂ©fense, et, rappelant souvent la gloire dont il s’était couvert Ă  la journĂ©e de Marathon et Ă  la prise de Lemnos, qu’il avait livrĂ©e aux AthĂ©niens après les avoir vengĂ©s des PĂ©lasges, ils mirent le peuple dans ses intĂ©rĂŞts. Il fut dĂ©chargĂ© de la peine de mort, mais condamnĂ© pour sa faute Ă  une amende de cinquante talents. La gangrène ayant fait des progrès, il mourut quelque temps après ; et Cimon, son fils, paya les cinquante talents. Â» (VI, 136)

On ne voit ici nulle trace de l’emprisonnement de Cimon, qui était très riche et pouvait payer sans peine même une forte amende. Plutarque n’en dit pas un mot non plus dans les Vies parallèles, mais souligne la débauche du jeune Cimon.
C’est donc à partir de Cornelius Nepos que naît la légende. Dans sa vie de Cimon, chap. I, il écrit :

« nam cum pater eius litem aestimatam populo solvere non potuisset ob eamque causam in vinclis publicis decessisset, Cimon eadem custodia tenebatur neque legibus Atheniensibus emitti poterat, nisi pecuniam, qua pater multatus erat, solvisset. Â»

Comme son père n’avait pas pu payer l’amende à laquelle il avait été condamné par le peuple et que pour cette raison il avait été jeté en prison, Cimon était emprisonné avec lui et il ne pouvait s’affranchir de la loi d’Athènes qu’à la condition de s’acquitter de la dette de son père. [Cimon marie sa sœur au riche Callias et paie ainsi l’amende. La sœur en question, Elpinice, aurait préalablement épousé… Cimon, dont elle divorça pour l’occasion et la bonne cause…]

History :

1. Signé et daté « P. PEYRON F[ecit]. RO[mae]. 1782 ».

2. Tableau commandé par le comte d’Angiviller en 1780 et exécuté à Rome..
Exposé au Salon de 1783. Saisie révolutionnaire, 1793.

3. Reproduit en gravure.

Textual Sources :

Technical Data

Notice #006109

Image HD

Past ID :
A5428
Image editing :
Image web
Image Origin :
Collections en ligne du Musée du Louvre, Paris (https://collections.louvre.fr)