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Recherche infructueuse

Le Bien-faisant, ou Quiribirini (Les illustres fées, 1710)

Date :
1710
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
P.o.gall. 780

Analyse

Un roi a épousé une princesse dont la santé est si délicate qu’elle ne peut avoir d’enfant. On lui conseille un homme versé dans les sciences occultes qui confectionne un bouilloin pour la reine. La reine a bientôt un fils parfait. Les parents du jeune prince meurent subitement et le roi voisin lui déclare la guerre. Mais le jeune roi gagne la guerre et gourverne avec sagesse.

    Mais ce prince, qui se passionne pour la chasse, n’éprouve aucune attirance pour les dames. Un jour en forĂŞt, il rencontre « un homme de fort mauvaise mine Â» poursuivant un serpent. Le serpent cherche protection derrière le roi, qui prend sa dĂ©fense et met l’homme en fuite (c’est l’image).

    Le serpent conduit alors le roi auprès d’« un jeune homme qui paraissait endormi Â», celui-ci se rĂ©veille et le serpent tombe mort. L’homme lui rĂ©vèle alors qu’il est celui qui a permis Ă  sa mère de retrouver la santĂ© et d’accoucher de lui. Le dĂ©funt roi l’avait alors surnommĂ© « le Bienfaisant Â». Poursuivi par cet individu malveillant, il avait passĂ© dans le corps du serpent pour lui Ă©chapper plus facilement.

    Le jeune roi demande Ă  Bienfaisant de lui enseigner son secret, mais celui-ci le conduit d’abord dans son antre. A l’intĂ©rieur c’est une succession de cabinets magnifiques, oĂą Bienfaisant fait apparaĂ®tre toutes les Dames de la cour, puis toutes les princesses Ă©trangères, dans des vĂŞtements magnifiques. Mais le jeune roi est indiffĂ©rent, jusqu’à l’apparition d’une princesse d’une beautĂ© merveilleuse.

    Bienfaisant lui apprend alors que cette princesse est une reine assiĂ©gĂ©e par un roi affreux qu’elle refuse d’épouser, qu’il aide par son art cette reine Ă  rĂ©sister, et que l’homme qui le poursuivait n’est autre que le père magicien de ce mĂ©chant prĂ©tendant. Bienfaisant rĂ©vèle alors son secret : en pronconçant « Quiribirini Â», il aura le pouvoir de se transformer en l’animal qu’il voudra. Il faudra tirer d’un arc magique, qui fera tomber l’animal mort Ă  ses pieds. Il pourra alors sortir de son corps et entrer dans celui de l’animal.

    Bienfaisant et le prince se changent alors en oiseaux pour rejoindre le royaume de la reine assiĂ©gĂ©e. LĂ  Bienfaisant entre dans le corps d’un scorpion et pique mortellement le « tyran Â». Le jeune roi a entre temps fait appreiller une expĂ©dition navalle fort galante, qui est reçue en triomphe au port de la reine. La reine Ă©pouse le roi et ils regagnent les Ă©tats du roi.

    Pendant ce temps le père magicien du tyran tuĂ© par Bienfaisant mĂ©dite sa vengeance. Il envoie Ă  la cour du Roi son neveu, qui est bezu et mĂ©chant. Celui-ci devient son favori et son confident, sauf pour le secret touchant Ă  l’antre de Bienfaisant. Le favori feint de s’affliger de ce manque de confiance et de tomber malade. Le roi vaincu lui montre son secret, il entre devant lui dans le corps d’une biche, et le favori en profite pour entrer dans le corps du roi.

    Pourtant, quand il se prĂ©snete devant la Reine, celle-ci ressent une aversion immĂ©diate (sous l’effet de l’art de Bienfasant). Cependant le faux roi entreprend de tuer mĂ©thodiquement toutes les biches de la forĂŞt. Mais le roi passe de la biche dans un poisson puis dans un perroquet, vole Ă  la cour et raconte son aventure Ă  la reine et Ă  un seigneur de la cour. Ils font venir le faux roi, l’étouffent et le vrai roi peut repasser du corps du perroquet dans son corps de roi. Bienfaisant rejoint alors le roi et la reine et « fut pendant près d’un siècle le plus accrĂ©ditĂ© favori que les Princes aient jamais eu. Â»

Annotations :

2. Reprise, exceptionnellement dans le même sens, de la gravure plus frustre (sur bois ?) de l’édition de Paris, M.-M. Brunet, 1698, cote Bnf Y2-8798, Arsenal 8-BL-19106, microfilm de mauvaise qualité reproduit sur Gallica.

P. 227 dans l’éd. de 1698.

3. Toute cette histoire est une réécriture de la 1ère nouvelle des Trois Princes de Serendip, de Cristoforo Armeno (l’histoire du roi Oziam, contée dans le 1er château de l’empereur Behram).

Sources textuelles :
[Chev. de Mailly,] Les Illustres fées contes galants déd aux dames, La Haye 1698

Informations techniques

Notice #010001

Image HD

Identifiant historique :
A9320
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique de Bavière, Munich (Münchener DigitalisierungsZentrum, https://www.digitale-sammlungen.de)