La servante accusée (Dend hyrdinde Astrea, I, 2, 1646)
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Analyse
La dame mystĂ©rieuse accuse sa servante dâavoir dĂ©voilĂ© Ă Alcippe son identitĂ©. En fait Alcippe lâa dĂ©couvert tout seul, en utilisant un subterfuge que lui a suggĂ©rĂ© son ami Clindor. Il a coupĂ© une frange du lit, puis visitĂ© le lendemain les meilleures maisons de Marcilly, jusquâĂ y retrouver la mĂȘme Ă©toffe.
« Mais la premiere fois que par apres il y retourna, lors quâil estoit prest Ă se lever le matin, il la conjura de ne se vouloir plus cacher Ă luy, quâaussi bien câestoit peine perduĂ«, puis quâil sçavoit asseurĂ©ment quâelle estoit une telle. Elle sâoyant nommer fut sur le point de parler, toutesfois elle se teut , et attendit que la vieille feust venuĂ«, Ă laquelle quand Alcippe fut sorty du lict, elle fit tant de menaces, croyant que ce fust elle qui lâeustdĂ©couverte, que cette pauvre femme sâen vint toute tremblante jurer Ă mon pere quâil se trompoit. Luy alors en souriant, luy raconta la finesse dont il avoit usĂ©, et que çâavoit estĂ© de lâinvention de Clindor ; elle, bien aise de ce quâil luy avoit descouvert, apres mille sermens du contraire, râentra le dire Ă ceste Dame, qui mesme sâestoit levĂ©e pour oĂŒyr les discours. Et quand elle sçeut que Clindor en avoit estĂ© lâinventeur, elle tourna toute sa colere contre luy ».
1. Gravure non signée.
2. DeuxiĂšme livre de la premiĂšre partie.
Informations techniques
Notice #012619