Le verger de déduit (Le Roman de la rose, manuscrit Egerton 1069)
Analyse
Le narrateur arrive dans un verger, qui sera le lieu unique de l’action du roman.
« Si vi un vergier grant et lé, Tout clos de haut mur bataillié, Portrait et dehors entaillié A maintes riches escritures. Les ymages et les pointures Du mur volentiers remiré, Si com c’iere, et vous diré De ces ymages la semblance, Si com moi vient à remenbrance. » (vv. 130-138.)
Les deux premiers vices sculptés en bas-relief sur les murs qu’évoque le texte sont Haine et Félonie. Puis vient ce qui est représenté ici sur l’enluminure : de gauche à droite, « Convoitise » (v. 169, une femme assise désirant au-delà de son rideau), « Avarice » (remuant l’or de son coffre, v. 195), « Envie » (désignant du doigt, v. 235) et, de l’autre côté de la porte, « Tristesse » (v. 291). A la porte du verger se tient une jeune fille : c’est Oiseuse (v. 524). Le narrateur finit par entrer (v. 631) et, après s’être promené dans le Verger de déduit, parvient à la fontaine de Narcisse, « Une fontaine souz .i. pin » (v. 1424, on reconnaît le pin parasol).
Informations techniques
Notice #001273