L’homme aux verges (Thérèse philosophe, Londres, 1782)
Notice précédente Notice n°28 sur 40 Notice suivante
Analyse
« Un jour je fus introduite par une petite porte de derrière chez un homme de nom & fort riche, à qui, depuis cinquante ans, tous les matins une fille nouvelle pour lui, rendoit pareille visite. Il m’ouvrit lui-même la porte de son appartement. Prévenue de l’étiquette qui s’observoit chez ce paillard d’habitude, dès que je fus entrée, je quittai robbe & chemise. Ainsi nue, j’allai lui présenter mes fesses à baiser, dans un fauteuil où il étoit gravement assis. Cours donc vite, ma fille, me dit-il, tenant d’une main son paquet qu’il secouoit de toute sa force, & de l’autre une poignée de verges dont mes fesses étoient simplement menacées. Je me mets à courir, il me suit : nous faisons cinq à six tours de chambre, lui criant comme un diable, cours donc, coquine, cours donc. Enfin, il tombe pâmé dans son fauteuil ; je me rhabille, il me donne deux louis & je sors. »
Informations techniques
Notice #013113