Frontispice allégorique de l’Hortus Cliffortianus de Linné
Of LIN S-328
Analyse
Mère Nature, assise sur un lion et une lionne, tient les clefs du jardin de Clifford dans sa main. À ses pieds sont un pot où pousse une Cliffortia et un plan du jardin de Hartekamp. À gauche une femme figurant l'Afrique lui apporte une Aloe, une femme figurant l'Asie offre la Coffea arabica et une femme figurant l'Amérique parée de plumes apporte l'Hernandia d’Amérique. Sur un piédestal est un buste, représentant probablement George Clifford. Au second plan à droite un bananier porte fleurs et fruits. Devant lui, un jeune dieu Apollon, dont la tête est celle de Carl von Linné, apporte la lumière dans sa main gauche et, avec la main droite, ôte de Mère Nature les voiles de l’obscurité. Il foule aux pieds le dragon de la fausseté, une référence à l'épisode de l’hydre de Hambourg.
Alors que Linné et Sohlberg faisaient route vers la Hollande, ils s'arrêtent à Hambourg, où le maire de la ville leur montre fièrement une supposée merveille de la nature en sa possession : les restes taxidermisés d'une hydre à sept têtes. Linné comprend rapidement que le spécimen est un faux bricolé à partir de mâchoires et de pattes de belettes amalgamées à des peaux de serpents. Le monstre avait été fabriqué par des moines pour représenter la Bête de l'Apocalypse. Linné rend ses observations publiques, anéantissant les rêves de fortune du maire, qui espérait vendre l'hydre à prix d'or. Linné et Sohlberg doivent prendre la fuite.
1. Signé et daté en bas à gauche « J. Wandelaar inv. et fecit 1738 ».
Informations techniques
Notice #014122