La belle limonadière (Modes & Usages de Paris, n°98, 1827)
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Analyse
1. Légende : « Année 1816. Comme tout se perfectionne malgré les déclamations de quelquesmisanthropes ! Si l’on vous avait dit autrefois : “Voulez-vous passer une soirée dans lessalons éblouissants par le double éclat des dorures et des lumières que répèteront mille glaces officieuses ? voulez-vous voir un luxe asiatique prodigué pour élever un trône digne de la souveraine de ce jour enchanté ? voulez-vous admirer enfin un de ces palais fantastiques que la brillante imagination de l’auteur des Mille et une Nuits avait seul construits ?” à coup sûr vous auriez demandé chez quel prince ou chez quel femrier-général on voulait vous conduire. Eh bien ? le séjour où se dpéloient tous ces prodiges est ouvert à tout le monde. L’accès de ce temple de la féerie est ouvert à quiconque peut payer une bavaroise ou bol de punch ; et c’est un cafetier
Qui fit naître à sa voix ces pompeuses merveilles.
C’est là que la belle Limonadière, placée sur un fauteuil dont les arts ont fait un trône (1), domine sur la cour nombreuse des consommateurs qui viennent chaquesoir acheter le plaisir de la contempler. »
(1) Ce fauteuil fut réellement un trône en Italie, il y a quelques années, et coûta douze mille francs. Il a passé, moyennant quatre milles, d’un café dans un palais.
2. Café Du Bosquet rue Saint-Honoré.
Informations techniques
Notice #016292