Combat de Mars et de Minerve - David
Analyse
« Le premier, [ArĂšs] se jette sur AthĂ©na, la lance de bronze Ă la main et lui tient ces propos injurieux : âPourquoi, mouche Ă chien, te mets-tu donc encore les dieux en conflit, avec une audace folle, dĂšs que ton grand cĆur tây pousse ?" [...] Il dit et il frappe lâĂ©gide frangĂ©e, redoutable, dont ne triomphe pas la foudre mĂȘme de Zeus. Câest lĂ quâArĂšs meurtrier touche AthĂ©na avec sa longue pique. AthĂ©na recule et, de sa forte main, saisit une pierre, qui se trouve lĂ dans la plaine, noire, rugueuse, Ă©norme. [...] Elle en frappe lâardent ArĂšs au cou et lui rompt les membres. Il tombe et, sur le sol, il couvre sept arpents. Ses cheveux sont souillĂ©s de poussiĂšre ; ses armes vibrent sur lui. Pallas AthĂ©na Ă©clate de rire et, triomphante, elle lui dit ces mots ailĂ©s : âPauvre sot ! tu nâas donc pas compris encore Ă quel point je puis me flatter dâĂȘtre plus forte que toi ?â
[Aphrodite intervient alors et essaye de sauver ArĂšs.]
AthĂ©na sâĂ©lance derriĂšre elle, le cĆur plein de joie ; elle attaque, en frappant en pleine poitrine, de sa forte main. Aphrodite ne va pas plus loin : elle a les genoux et le cĆur rompus. Les voilĂ tous deux Ă©tendus sur la terre nourriciĂšre et, triomphante, AthĂ©na dit ces mots ailĂ©s : âTel soit le sort de tous les protecteurs de Troie, sâils combattent les guerriers dâArgos avec lâimpudence et lâaudace de cette Aphrodite qui se porte au secours dâArĂšs, en affrontant ma fureur !â » (Iliade, XXI, 392-431.)
2. Second prix au concours de l'Académie, 1771. Collection de l'Académie.
Saisie révolutionnaire.
3. Esquisse au Palais des beaux arts de Lille.
Informations techniques
Notice #016462