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Frontispice (Zayde. A Spanish History, or, Romance, Londres, 1678)

Date :
1678
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
8° R 69 Art. Pre-1701 Offsite DH 590576127
Aleph System Number 014795377

Analyse

Consalve qui se promĂšne sur la plage trouve ZaĂŻde rejetĂ©e Ă©vanouie sur le rivage prĂšs son naufrage. Avec l’aide d’Alphonse, chez qui il sĂ©journe, il la transporte au logis pour la secourir. Cette scĂšne de premiĂšre vue dĂ©clenche sa passion. 

« Sur la fin de l’automne que les vents commencent Ă  rendre la mer redoutable, il s’alla promener plus matin que de coutume. Il y avait eu pendant la nuit une tempĂȘte Ă©pouvantable, et la mer, qui Ă©tait encore agitĂ©e, entretenait agrĂ©ablement sa rĂȘverie. Il considĂ©ra quelque temps l’inconstance de cet Ă©lĂ©ment, avec les mĂȘmes rĂ©flexions qu’il avait accoutumĂ© de faire sur sa fortune ; ensuite il jeta les yeux sur le rivage ; il vit plusieurs marques du dĂ©bris d’une chaloupe, et il regarda s’il ne verrait personne qui fĂ»t encore en Ă©tat de recevoir du secours. Le soleil, qui se levait ; fit briller Ă  ses yeux quelque chose d’éclatant qu’il ne put distinguer d’abord et qui lui donna seulement la curiositĂ© de s’en approcher. Il tourna ses pas vers ce qu’il voyait et ; en s’approchant, il connut que c’était une femme magnifiquement habillĂ©e, Ă©tendue sur le sable et qui semblait y avoir Ă©tĂ© jetĂ©e par la tempĂȘte ; elle Ă©tait tournĂ©e d’une sorte qu’il ne pouvait voir son visage. Il la releva pour juger si elle Ă©tait morte, mais quel fut son Ă©tonnement quand il vit, au travers des horreurs de la mort la plus grande beautĂ© qu’il eĂ»t jamais vue ! Cette beautĂ© augmenta sa compassion et lui fit dĂ©sirer que cette personne fĂ»t encore en Ă©tat d’ĂȘtre secourue. Dans ce moment, Alphonse, qui l’avait suivi par hasard, s’approcha et lui aida Ă  secourir. Leur peine ne fut pas inutile, ils virent qu’elle n’était pas morte, mais ils jugĂšrent qu’elle avait besoin d’un plus grand secours que celui qu’ils lui pouvaient donner en ce lieu. Comme ils Ă©taient assez proches de leur demeure, ils se rĂ©solurent de l’y porter. Sur la fin de l’automne que les vents commencent Ă  rendre la mer redoutable, il s’alla promener plus matin que de coutume. Il y avait eu pendant la nuit une tempĂȘte Ă©pouvantable, et la mer, qui Ă©tait encore agitĂ©e, entretenait agrĂ©ablement sa rĂȘverie. Il considĂ©ra quelque temps l’inconstance de cet Ă©lĂ©ment, avec les mĂȘmes rĂ©flexions qu’il avait accoutumĂ© de faire sur sa fortune ; ensuite il jeta les yeux sur le rivage ; il vit plusieurs marques du dĂ©bris d’une chaloupe, et il regarda s’il ne verrait personne qui fĂ»t encore en Ă©tat de recevoir du secours. Le soleil, qui se levait ; fit briller Ă  ses yeux quelque chose d’éclatant qu’il ne put distinguer d’abord et qui lui donna seulement la curiositĂ© de s’en approcher. Il tourna ses pas vers ce qu’il voyait et ; en s’approchant, il connut que c’était une femme magnifiquement habillĂ©e, Ă©tendue sur le sable et qui semblait y avoir Ă©tĂ© jetĂ©e par la tempĂȘte ; elle Ă©tait tournĂ©e d’une sorte qu’il ne pouvait voir son visage. Il la releva pour juger si elle Ă©tait morte, mais quel fut son Ă©tonnement quand il vit, au travers des horreurs de la mort la plus grande beautĂ© qu’il eĂ»t jamais vue ! Cette beautĂ© augmenta sa compassion et lui fit dĂ©sirer que cette personne fĂ»t encore en Ă©tat d’ĂȘtre secourue. Dans ce moment, Alphonse, qui l’avait suivi par hasard, s’approcha et lui aida Ă  secourir. Leur peine ne fut pas inutile, ils virent qu’elle n’était pas morte, mais ils jugĂšrent qu’elle avait besoin d’un plus grand secours que celui qu’ils lui pouvaient donner en ce lieu. Comme ils Ă©taient assez proches de leur demeure, ils se rĂ©solurent de l’y porter. »

Annotations :

2. ZAYDE. | A | Spanish History, | OR, | ROMANCE. | Originally Written in French. | [Trait long] | By Monsieur Segray. | [Trait long] | Done into Englisk by P. Porter, Esq; | [Trait long] | The First Part. | London, Printed for William Cademan, at the | Popes-Head in the Lower Walk of the New- | Exchange in the Strand, 1678.
La gravure disparaßt dans la deuxiÚme édition corrigée de 1690.

Sources textuelles :
Mme de Lafayette, ZaĂŻde (1671)

Informations techniques

Notice #017051

Image HD

Identifiant historique :
B6370
Traitement de l'image :
Image web