Horace tue sa sœur Camille - Potain
Analyse
Le peintre suit ici le récit de Tite-Live, dans lequel c’est sur la place publique, lors de son triomphe, qu’Horace tue sa sœur :
« En tête marchait Horace avec les trois trophées. Sa sœur, une jeune fille qui avait été fiancée à l’un des Curiaces, le rencontra devant la porte de Capène. Elle reconnaît sur les épaules de son frère le manteau qu’elle avait fait elle-même pour son fiancé, elle dénoue ses cheveux, et en pleurant appelle par son nom son fiancé mort. Les lamentations de sa sœur exaspèrent l’âme du guerrier impitoyable porté par sa victoire et par l’immense liesse populaire : il tire son épée, et, tout en accablant de reproches la jeune fille, la transperce. Il lui parle en ces termes : “Va-t’en rejoindre ton fiancé avec ton amour insensé, oublieux de tes frères morts, de ton frère vivant, oublieux de la patrie. Meure de la sorte toute Romaine qui pleurera son ennemi.” Ce crime parut barbare au sénat et à la plèbe... » (I, 26)
2. Tableau réalisé en vue du Prix de peinture de l’Académie royale, en 1785.
Informations techniques
Notice #017084