La famille Harlowe juge Clarisse -Â Highmore
Analyse
« AprĂšs avoir rendu mes devoirs Ă mes oncles, et fait mon compliment Ă ma sĆur, qui mâĂ©couta dâun air sĂ©rieux et contraint ; je reçus ordre de mâasseoir. Je me sentois le cĆur chargĂ©, et je rĂ©pondis que si je nâavois pas un accueil moins effrayant et moins extraordinaire Ă espĂ©rer, il me convenoit mieux de demeurer debout. Mon embarras mâobligea de tourner le visage et de tirer mon mouchoir.
   AussitĂŽt mon frĂšre, ou mon accusateur, prit la parole, et me reprocha de nâavoir pas reçu moins de cinq ou six visites chez Miss Howe, de la personne quâils avoient tous de si fortes raisons de haĂŻr : ce fut son expression ; et cela, malgrĂ© lâordre que jâavois reçu de ne le pas voir. Niez, me dit-il, si vous lâosez. »
  Â
   Clarisse est convoquĂ©e devant lâassemblĂ©e de la famille Harlove pour rendre compte des visites que Lovelace lui a faites lors de son sĂ©jour chez son amie Miss Howe.
   Clarisse, Ă gauche, tire son mouchoir pour pleurer. Sur la droite, M. Harlowe, qui souffre de la goutte, dispose dâun repose-pied. Au premier plan, de dos et gesticulant, James, le frĂšre. ComplĂštement Ă droite, aux cĂŽtĂ©s du pĂšre, Bella, la grande sĆur laide, prend un air effarouchĂ©. Au centre, tournĂ©e vers sa fille, Mrs Harlowe semble plus encline Ă lâĂ©couter. Au fond, entre James et son pĂšre, les deux oncles se consultent lâun lâautre, ne sachant que penser.
   TournĂ©e Ă lâenvers, sur la gauche, la chaise verte indique le dĂ©sordre de la scĂšne.
   (CH1985, L7 pp. 58-61; CH1999I, pp. 87-91).
2. The Paul Mellon collection.
Highmore avait rĂ©alisĂ© douze tableaux pour « Pamela ». Pendant que Richardson rĂ©digeait « Clarissa », Highmore peignit un portrait de Clarisse que le romancier met en scĂšne dans son Ćuvre (CH1985, p. 509; CH1999I, p. 717).
Informations techniques
Notice #001723