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L’harmonie conjugale (Villa Loschi Zileri dal Verme, Vicence) - Tiepolo

Date :
1734
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
230x180

Analyse

Le lien conjugal est exprimé au centre de cette composition au moins deux fois : la jeune femme donne sa main droite à son époux, lui accorde sa confiance. Réciproquement, le jeune homme donne son cœur à la jeune femme, et l’enchaîne par ce don.

L’harmonie conjugale repose donc sur une relation réciproque, mais qui n’est pas parfaitement symétrique. L’époux déclare sa flamme, exprime son désir, ce que la femme ne fait pas. L’épouse se confie, s’abandonne, s’en remet à l’époux, ce que l’homme ne fait pas.

La chaîne du lien conjugal, qu’on peut comparer à la chaîne de l’Hercule ogmien du Palais Sandi, peint dix ans plus tôt, est lâche pour l’époux, mais tendue autour du cou de la femme, que l’époux attire à lui et retient par ce moyen. L’époux debout tient la chaîne et s’avance ; l’épouse assise se recule.

En bas à droite, Cupidon, reconnaissable à ses ailes bleues et au carquois posé sur ses genoux d’où sort une plume, cajole un chien, symbole de la fidélité qui garantit l’harmonie conjugale.

Face au chien blanc, de dessous la belle robe jaune, émerge la pointe d’un séduisant soulier, blanc comme le chien, dont la tache claire attire l’œil : même soumise et liée par le mariage, la femme reste tentatrice.

L’ensemble de la composition, qui paraît paisible et presque terne au premier coup d’œil, est traversé de tensions contradictoires : Cupidon rôde, mais son jeu avec le chien le désarme ; la jeune femme donne sa main mais joue de son pied ; le jeune homme donne son cœur mais tire la chaîne.

Informations techniques

Notice #018202

Image HD

Identifiant historique :
B7521
Traitement de l'image :
Image web
Bibliographie :
Chantal Eschenfelder,Tiepolo, Könemann, Cologne, 1998
p. 32 (repro.) et 35 (légende)