Didon regarde les bateaux partir (Virgile, Énéide 4, éd. Brant, Strasbourg Grüninger 1502, f226v)
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Analyse
Mercure apparaît en rêve à Énée, une seconde fois, pour lui demander de partir. Énée lui répond :
« Quisquis es, imperioque iterum paremus ovantes.
Adsis o placidusque juves & sidera caelo
Dextra feras. Dixit vaginaque eripit ensem
fulmineum strictoque ferit retinacula ferro.
Idem omnes simul ardor habet, rapiuntque ruuntque ;
littora deseruere, latet sub classibus aequor,
adnixi torquent spumas et cærula verrunt. » (IV, 577-583)
[qui que tu sois, nous obéissons pour la seconde fois à ton commandement, avec allégresse. Assiste-nous. Sois-nous bienveillante et fais luire au ciel des étoiles qui nous préservent ! Sur ces mots, il dégaine son épée de foudre et frappe de sa lame le cable qui retenait le vaisseau. La même ardeur s’empare de tous ; c’est une hâte fiévreuse, une ruée. Le rivage est loin ; la mer disparaît sous les voiles. De toutes leurs forces, les rameurs font jaillir l’écume et balaient les eaux gigantesques.]
Mais l’image saisit le moment d’après, quand au lever du soleil, depuis la fenêtre de son palais, Didon voit s’éloigner les vaisseaux (586).
2. Folio 226 verso.
Informations techniques
Notice #018417