Concours de tir à l’arc. Prodige de la flèche (Énéide, éd. S. Brant, Strasbourg, Grüninger, 1502)
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Analyse
Dans le texte, Énée ouvre le concours de tir à l’arc. Un mat est dressé et au bout une colombe y est attachée :
« Quo tenda[n]t ferrum, malo suspendit ab alto.
Convenere viri dejectamque aerea sortem
accepit galea : & primus clamore secundo
Hyrtacidae ante omnes exit locus Hyppocoontis… » (V, 489-500)
Sur l’image, de haut en bas, Hippocoon (492), Mnesthée (493), Aceste (498) et Pandare (alors que Virgile mentionne son frère Eurytion, 495-496). La flèche d’Hippocoon se fiche dans le mat (504). Mnesthée est représenté enbcore en train de viser (sa flèche atteindra le cordon et libèrera la colombe (510).
L’illustrateur a représenté Mensthée, Aceste et Pandare non avec des arcs, mais avec des arbalètes, dont on suit le processus de préparation du tir : Pandare remonte le mécanisme, Aceste retourne l’arbalète à genoux, Mnesthée se lève et vise, Hippocoon a tiré, mais à l’arc.
On voit d’autre part une flèche voler en sens inverse depuis le ciel vers les participants : après qu’Eurytionla a remporté le concours en tuant la colombe, Aceste tire quand même. sa flèche s’enflamme miraculeusement dans l’air, prodige qui annonce, sans qu’on le comprenne alors, l’incendie des nefs troyennes : signavitque viam flammis tenuisque recessit (526), elle marqua sa route par des flammes et fit demi tour (l’illustrateur comprend ainsi recessit) en s’amenuisant, consumpta in ventos, pour se consumer finalement dans le vent.
Informations techniques
Notice #018482