Didon se confie à sa sœur Anna (Virgile, Énéide 4, éd. Brant, Strasbourg Grüninger 1502, f207)
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Analyse
Un seul vers pour ce premier folio du livre IV :
« At regina gravi jamdudum saucia cura »
[Mais la reine, déjà d’un grave et cruel trouble…]
Les vers suivants rapportent le discours de Didon à Anna, sa confession qu’elle est amoureuse, mais Virgile n’indique pas le lieu de la scène, que l’illustrateur imagine donc de toutes pièces. A gauche, les navires troyens mouillent au port de Carthage dont la cité s’étend en haut à gauche sur l’image. A droite, Anna et Didon se promènent dans une salle à colonnes gothiques du palais royal. Didon essuie une larme tandis qu’Anna lui montre, par une (improbable) fenêtre, Énée endormi…
L’espace médian de la confidence est pris entre l’espace extérieur de la ville et du port et la chambre invisible, objet du désir. L’image organise également un progrès temporel, de l’arrivée des Troyens à la passion naissante de Didon, et à la perspective de sa consommation…
2. Folio CCVII.
Informations techniques
Notice #018493