Prodige de l’essaim d’abeilles (Virgile, Énéide 7, éd. Brant, Strasbourg Grüninger 1502, f289v)
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Analyse
Le texte raconte l’arrivée d’Énée à l’embouchure du Tibre :
« Cum venti posuere omnique repente resedit
Flatus & in lento luctantur marmore tonse… » (VII, 27-36)
Sur l’image le navire d’Énée à gauche, accoste en Italie. Au centre le laurier de Latinus, censé pousser au milieu de la cour de son palais (59), est planté à l’extrême bord de la rive et occupe l’exact milieu de l’image, qu’il partage. Dans son feuillage, un essaim d’abeilles s’est installé, présage de l’arrivée d’un étranger qui établira sa domination sur le Latium (65). A droite, le devin (vates, v. 68) explique le prodige à Latinus, à la reine Amata et à leur fille Lavinia, qui est debout près du feu d’un autel : on perçoit les inscriptions mystérieuses derrière les flammes. Mais l’illustrateur n’a pas représenté les cheveux de Lavinia s’enflammant (75). En haut à droite, Latinus endormi à l’autel du dieu Faunus dont il est venu consulter l’oracle (81) entend en songe une voix (95) qui lui enjoint de marier sa fille à l’étranger qui viendra. Sur l’image, c’est un prêtre qui, derrière Latinus, transmet la prédiction…
2. Folio 289 verso.
Informations techniques
Notice #018498