Le temple détruit (Songe de Poliphile, 1546, F83v) - Jean Goujon
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Analyse
AprĂšs avoir offert ensemble un sacrifice au temple de VĂ©nus, Poliphile et Polia se dirigent vers un autre temple, ruinĂ©, oĂč Polia persuade Poliphile dâaller voir plusieurs Ă©pitaphes. La gravure dĂ©crit la jetĂ©e, ou mĂŽle qui sâavance en courbe dans la mer au premier plan, puis lâamoncellement des ruines, enfin le temple proprement dit. Au second plan Ă gauche, Polia dĂ©crit les lieux tandis que Poliphile la regarde, lâĂ©coute et la suit.
1. Une page avant la gravure :
« nous arrivĂąmes Ă un vieil bĂątiment situĂ© prĂšs dâune grand-forĂȘt, sur le bord de la mer oĂč lâon voit encore certaine grandes masses de murailles et structures de marbres, enseignes et apparence dâun beau mĂŽle rompu et dĂ©moli auquel soulait jadis y avoir une belle montĂ©e de degrĂ©s pour aller au portique ou avant-portail du temple qui, par longueur de temps, moisissure et nĂ©gligence, Ă©tait tombĂ© en ruine. LĂ Ă©taient encore, tout en un mont, colonnes, bases, chapiteaux, architraves, stylobates ou piĂ©destals et autres piĂšces de marbre et de bronze de toutes sortes, faites en fonte, couvertes de criste-marine, dâabsinthe, de caly, dâeringes, de cachile, de roquette, de mysrinites et autres herbes aimant lâair de la mer. » (F° 82v°.)
Polia dĂ©crit alors Ă Poliphile la splendeur passĂ©e du temple. Puis : « Il fut antiquement appelĂ© Polyandrion [SĂ©pulcre de plusieurs], consacrĂ© Ă Pluton, dieu des ombres : et pourtant y a grand nombre de topmbeaux oĂč sont ensevelis ceux qui, par importuni
Informations techniques
Notice #001929