Le triomphe de Cupidon (Songe de Poliphile, 1546, F121v-122r) - Jean Goujon
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Analyse
« Ayant Cupido receu tous les instrumens, il monta sur vn chariot d’or, tout expres pour luy appresté. […] Incontinent qu’il fut assis en ce char triumphant, Polia & moy fumes priz par deux belles Nymphes nommees Plexaura et Gamona, ausquelles Cupido auoit faict signe de ce faire : & par elles fumes liez & garrottez les mains sur le doz a belles cordes faictes de roses & bouquetz. Puis doulcement lon nous tiroit apres ce chariot : & quasi allions de nostre gré, par l’impulsion de la belle Synaisie. Toutesfois ie commenceay a trembler : mais voyant que les Nymphes ryoient auec Polia, ie m’asseuray. […] Ainsi estoit accompagné Cupido triumphant, Polia & moy menez apres attachez a lyens de fleurs, & de cordes faictes de Roses. Les Nymphes nous entretenoient de propoz amoureux, & courtoises parolles, en visage ioieux, accompagné de bonne grace, comme pucelles humaines & gracieuses. Finablement en ce superbe arroy & pompe magnifique marcha ce grand Seigneur, entre tant d’enseignes de victoire suyvantes la banniere imperiale, au mylieu de tant de musique parmy beaux rosiers, semé par dessus des fleurs odorantes, soubz la couverture de tant de riches treilles, que nous pervimes a une grande place devant la porte d’un excellent & merveilleux amphitheatre… »
Informations techniques
Notice #001931