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Recherche infructueuse

Costume de Talon pour Furet dans La Fausse Marquise - Jolly

Date :
1805
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre, eau-forte
Estampe, eau-forte, couleur
Dimensions (HxL cm) :
23x14,5 cm
ASP 4-ICO COS-1 (1,14)
Œuvre signée
Légende

Analyse

Annotations :

1. Signé sous l'image à gauche « Joly del. »

Légende sous l'image : « Quand je dis que je les manque… voyez plutôt… non, je les manque, à ce que dit le beau-père… » (Acte I, scène 9)

2. Costume de Pierre Casimir Talon (1754-1826) pour son rĂ´le de Furet dans La Fausse Marquise, mĂ©lodrame en 3 actes de Jean-Baptiste Dubois (1778-1850) et Gobert (Montgobert), musique d'Alexandre Piccinni fils, jouĂ© Ă  Paris au Théâtre de la Porte Saint-Martin le 28 juin 1805. Voir Joseph Marie QuĂ©rard, Les supercheries littĂ©raires dĂ©voilĂ©es, seconde Ă©dition, 1870, Volume 2, p. 192. Partition manuscrite conservĂ©e Ă  la Bnf, MAT TH-15. Texte imprimĂ©, Paris, Barba, 1805, 2 ex. Ă  la Bnf, 8-YTH-6578 et 8-YTH-6579. Autres ex. Richelieu, Arsenal.

La pièce a Ă©tĂ© reproduite, sans autre rĂ©impression que les quatre premières pages, sous le titre de La Dame du château, ou La Ressemblance, mĂ©lodrame-comĂ©die, Paris, Barba, 1816, in-8.

L'histoire de cette fausse marquise s'inspire d'une affaire judiciaire. Une femme sortie de l'hospice de la SalpĂŞtrière en 1789 essaya de se faire passer pour la veuve du marquis de Douhault, enfermĂ©e par son frère M. de Champignelles qui en voulait Ă  sa fortune. La cour de cassation ne rendit son arrĂŞt que le 30 avril 1807 : la marquise Ă©tait bien morte en 1788, et celle qui se prĂ©sentait sous son nom Ă©tait un imposteur.

« Quoique la cause de la Fausse Marquise de Douhault ne soit pas encore, grâces Ă  un dernier appel, entièrement terminĂ©e, cependant l’opinion publique, d’accord avec les dĂ©cisions des divers tribunaux, autorisoit assez les auteurs Ă  transporter sur la scène quelques-uns des Ă©vĂ©nemens qui ont rendu cette cause si cĂ©lĂ©bre et si intĂ©ressante. […] Il Ă©toit impossible de resserrer dans un cadre de trois actes toutes les circonstances de ce procès, il a fallu en prendre les plus saillantes et les plus propres Ă  ĂŞtre mises en scène. Les auteurs ont choisi, sans contredit, la plus remarquable, l’époque du retour de la fausse Marquise dans le château dont elle se dit propriĂ©taire, et ils ont eu l’adresse et mĂŞme la dĂ©licatesse, en changeant les noms, de faire tomber sur un valet fourbe et adroit tout l’odieux de cette intrigue. »

Ce valet est nommĂ© Lafleur dans la pièce. Ayant entendu vanter les mĂ©rites de Mme de Senneville, il suscite une certaine Nicole qu'il fera passer pour la dĂ©funte Marquise. 

« Tandis qu’il cherche les moyens d’annoncer la rĂ©surrection de la Marquise de la manière la plus Ă©clatante, Furet, le garde-chasse, garçon simple et novice, s’offre Ă  ses yeux. Lafleur l'embrasse, lui rappelle les jeux de leur enfance ; bref, il parvient Ă  lui inspirer une certaine confiance, et enfin il lui dĂ©clare que celle dont on honore la mĂ©moire n’est point morte. Furet est enchantĂ©, il court au village, rassemble les paysans au milieu desquels Lafleur amène la Marquise, Ă  qui il a en chemin donnĂ© de nouvelles instructions. » (Courrier des spectacles, n°3056 du 11 messidor an 13 (30 juin 1805), p. 3-4)

Informations techniques

Notice #019341

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)