Saint-Preux accueilli Ă Clarens (Coll. compl. Londres, t2, 1774, NH fig7) - Moreau
Notice précédente Notice n°9 sur 24 Notice suivante
Analyse
Julie prĂ©sente Saint-Preux Ă son mari, M. de Wolmar, devant lâentrĂ©e de leur domaine de Clarens. Saint-Preux y revient, Ă lâinvitation des Wolmar, aprĂšs son expĂ©dition autour du monde (Nouvelle HĂ©loĂŻse, IVe partie L.6).
Le « sujet » de Rousseau précise :
« La ScĂ©ne se passe dans lâavenue dâune maison de campagne, quelques pas au-delĂ de la grille, devant laquelle on voit en dehors une chaise arrĂȘtĂ©e, une malle derriĂšre, et un Postillon. Comme lâordonnance de cette estampe est trĂšs simple, et demande pourtant une grande expression, il la faut expliquer. Lâami de Julie revient dâun voyage de long cours ; et, quoique le mari sache quâavant son mariage cet ami a Ă©tĂ© amant favorisĂ©, il prend une telle confiance dans la vertu de tous deux, quâil invite lui-mĂȘme le jeune homme Ă venir dans sa maison. Le moment de son arrivĂ©e est le sujet de lâEstampe. Julie vient de lâembrasser, et le prenant par la main le prĂ©sente Ă son mari, qui sâavance pour lâembrasser Ă son tour. M. de Wolmar, naturellement froid et posĂ©, doit avoir lâair ouvert et presque riant, un regard serein qui invite Ă la confiance.
Le jeune homme, en habit de voyage, sâapproche avec un air de respect dans lequel on dĂ©mĂȘle, Ă la vĂ©ritĂ©, un peu de contrainte et de confusion, mais non ps une gĂȘne pĂ©nible ni un embarras suspect. Pour Julie, on voit sur son visage et dans son maintien un caractĂšre dâinnocence et de candeur qui montre en cet instant toute la puretĂ© de son Ăąme. Elle doit regarder son mari avec une assurance modeste oĂč se peignent lâattendrissement et la reconnaissance que lui donne un si grand tĂ©moignage dâestime, et le sentiment quâelle en est digne. »
Inscription de la septiÚme planche : « La confiance des belles ùmes. »
Informations techniques
Notice #001949