Aller au contenu principal
×
Recherche infructueuse

Présentation de Jésus au temple - Tintoret

Date :
Entre 1550 et 1555
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
239x298 cm
Lieu de conservation :
cat. n°725

Analyse

Le Tintoret aime le mouvement et sait utiliser les scènes bibliques. C’est le cas de cette Présentation au Temple. Au centre, une femme auréolée, Marie, se penche avec l’enfant Jésus vers les prêtres, au point d’en être déstabilisée. A droite, une autre femme en déséquilibre descend les marches de l’autel avec son enfant. Sous la table d’autel, on découvre au loin une troisième femme portant un enfant… Il s’agit de la mise en scène d’un même itinéraire. Chaque femme venant du fond s’avance, monte les marches, présente son enfant au prêtre et part en redescendant vers nous. La Présentation de Jésus au Temple devient un simple élément d’une liturgie collective.

« Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi: Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur: un couple de tourterelles ou deux petites colombes. » (Luc II, 22-24)

Mais le peintre n’a pas supprimé les éléments traditionnels de la scène biblique. Les deux colombes sont sur l’autel, Joseph est agenouillé à gauche et porte un gros cierge. Et Siméon, où est-il ? A l’autel avec le prêtre ? Qu’y ferait-il, lui le prophète ! Il est plutôt à droite, parmi la foule, vieillard regardant le ciel en rendant grâce…

Deux éléments sont plus originaux. Le pauvre vieillard assis sur les marches de l’autel est un vendeur de colombes. Sa pauvreté ne peut en faire un de ces marchands que Jésus condamnera et chassera plus tard. Et que vient faire la statue de femme que l’on voit au fond du Temple ? Anachronisme absolu : la représentation humaine y est strictement interdite ! Cette femme est évidemment une Madone chrétienne. En fait le peintre représente la fête de la Chandeleur du 2 février, telle qu’elle est pratiquée de son temps à Venise dans les églises. Les femmes viennent avec des cierges et présentent leurs bébés au prêtre, pour une bénédiction. Cette pratique fait référence à la Présentation de Jésus au Temple : magnifique renversement.

Annotations :

2. Ancienne église de Santa Maria dei Crociferi ;
acquisition après 1806, après la suppression des institutions dévotionnelles à Venise par Napoléon  ;
dernière restauration en 1986.

Objets :
Marches
Autel
Sources textuelles :

Informations techniques

Notice #019510

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Wikimedia commons