L'enlèvement de Rébecca (version du Louvre) - Eugène Delacroix
Analyse
Par rapport à la version de 1846, pourtant déjà critiquée par l'Académie comme trop romantique, Delacroix marque ici une rupture stylistique : entre le cheval blanc cabré du premier plan, supposé recevoir Rébecca, et Bois-Guilbert en costume de Croisé au centre portant la jeune fille, c'est un véritable tournoiement dansant que Delacroix imagine. L'esclave sarrazin et le cheval blanc reprennent des éléments orientaux glanés lors de son séjour au Maroc, et qu'on retrouvera dans le combat de chevaux de 1860.
La scène est vue par un soldat mourant, qui expire au premier plan à gauche, refermant le cercle à partir duquel Delacroix organise le tournoiement général de la scène.
1. Signé et daté en bas au milieu « Eug.Delacroix, 1858 ».
2. Ancienne collection de Georges Thomy Thiéry. Acquis par le musée par legs, en 1902.
Informations techniques
Notice #019550