Le Doryphore de Polyclète
Analyse
Le Doryphore, ou porte-lance, tenait originellement une lance de bois dans sa main gauche.Â
Polyclète a été le premier sculpteur grec à rédiger un traité sur son art, le Canon, dont deux courts passages seulement ont été préservés — l'un chez Plutarque et l'autre chez Philon de Byzance, mais que plusieurs auteurs antiques ont paraphrasé, en particulier Galien. Celui-ci indique que Polyclète « a confirmé son discours par une œuvre, en créant une statue selon les principes de son discours, et en nommant la statue elle-même, tout comme son ouvrage, le Canon ». Cette statue est identifiée par Pline au Doryphore, dont le type a été reconnu en 1863 dans une statue en marbre découverte à Pompéi.
Dans l'Encyclopédie, on peut lire :
« Ce célebre artiste passe pour avoir porté dans le gracieux & le correct, la sculpture à sa derniere perfection. Ses ouvrages étoient sans prix ; mais celui qui lui acquit le plus de réputation, fut la statue d’un doryphore, c’est-à -dire, d’un garde des rois de Perse. Dans cette statue merveilleuse, toutes les proportions du corps humain étoient si heureusement observées, qu’on venoit la consulter de tous côtés comme un parfait modele, ce qui la fit appeller par les connoisseurs, la regle. » (XIV, 824a, 1765, article Sculpteurs anciens de Jaucourt)
2. Découvert sur la Palestre samnite de Pompéi. Copie en marbre du 1er siècle d'après l'original en bronze de Polyclète réalisé vers 440 av. JC.
Informations techniques
Notice #019752