Énée fuit Troie en flammes avec Anchise et Ascagne (Virgile, Énéide, livre 2, Bnf Latin 7939A, f83v)
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Analyse
Énée porte son père Anchise sur ses épaules et donne la main à son fils Ascagne. Anchise tient dans ses mains un dieu Lare. A gauche, Troie en flammes ; à droite, les portes de la ville qu'Énée va quitter. Au bas de la page précédente, on pouvait lire :
Iamque propinquabam portis omnemque videbar
evasisse viam (II, 730-731),
J'étais déjà aux portes et je croyais m'être tiré de ce parcours…
La perspective à l'italienne ne s'applique pas encore : les portes sont montrées du dehors alors qu'Énée est encore dans la ville. Sur l'image, Troie en flammes et les portes ouvertes sont des syntagmes différents, séparés l'un de l'autre pour cette raison.
La page s'ouvre avec les vers suivants :
Visus adesse pedum sonitus, genitorque per umbram
prospiciens / nate exclamat fuge / nate propinquant. (II, 732, 733)
Et mon père qui scrutait l'obscurité s'écrie : « Fuis mon fils, fuis, ils arrivent. »
L'image n'illustre donc pas le texte de la page, mais rappelle la situation à partir de laquelle ce texte se développe. Elle fonctionne comme seuil et comme signet : la fuite d'Énée commence ici…
2. Folio 83 verso.
Informations techniques
Notice #020884