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Recherche infructueuse

Roland délivre Isabelle des brigands (Roland furieux, Valgrisi, 1560, chant 13)

Attribution incertaine
Date :
Entre 1556 et 1560
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Dimensions (HxL cm) :
21,2x14,3 cm
Sujet de l'image :
37511RES

Analyse

Au premier plan, Roland (OR) écrase les brigands avec le plateau de la table de la caverne (st. 37-38), devant Isabelle (IS) et la vieille avec qui elle se dispute (G pour Gabrine).    

A mi hauteur, sur la droite, Roland tire hors de la caverne les brigands qu’il n’a pas écrasés (st. 41).    

Tout en haut à droite, Gabrine (GA) s’enfuit dans les bois (st. 42), tandis que Roland accroche les brigands survivants à un sorbier. Puis il prend Isabelle en croupe et s’en va.    

On passe aussitôt, au même niveau, au centre, à la rencontre de Mélisse et de Bradamante, représentées chevauchant de concert vers le palais d’Atlant où est enfermé Roger (st. 46-47, 74-75). A gauche, Bradamante, trompée parAtlant malgré les mises en garde de Mélisse, croit voir Roger poursuivi par deux géants et s’engouffre à leur suite dans le palais d’Atlant, qui se referme sur elle comme un piège.    

Tout en haut de la gravure, sur la gauche se prépare la revue des troupes au camp d’Agramant devant Paris (st. 81-93).        

On retrouve ici la composition tripartite de la gravure : en bas, Roland écrasant les brigands avec une table contrevient par sa sauvagerie et la vilennie de ses adversaires à toutes les règles de la chevalerie. Le point de départ est encore une fois une contre-performance. Dans le registre intermédiaire, le cheminement de Bradamante avec Mélisse met en balance les deux voies, celle recommandée par Mélisse et celle d’Atlant à laquelle Bradamante succombe (comme avait succombé Roger au chant VI dans l’île d’Alcine). Tout en haut, la revue des troupes refonde le monde de l’épopée à partir d’une performance canonique.    

Mais cette composition tripartite est elle-même soumise à une distorsion, puisque en fait les deux-tiers de la gravure sont consacrés à la grotte des brigands. Cette grotte, qui est pleinement livrée à notre regard et ne semble dissimulée, protégée que contre les regards qui viendraient du fond, du haut de la gravure, est construite sur le même modèle que le palais d’Atlant du chant XII. Elle tend à fonctionner comme un espace scénique, Isabelle et Gabrine assistant en spectatrices au massacre du premier plan et métaphorisant ainsi depuis le fond notre regard depuis le devant de la scène.

Annotations :

1. Gravure en verso, sur la page de gauche. Numéro d epage en haut à gauche, 122. En-tête centré, CANTO [TERZODECIMO., p. 123].

3. La grotte est ici représentée de façon assez maladroite, il faut bien le dire, sans donner l’impression ni de la profondeur, ni du souterrain. L’édition Franceschi est plus habile, avec des effets d’ombre que permet la gravure sur cuivre. Au face à face de Roland et d’Isabelle est préféré Roland écrasant les brigands avec le dessus d’une table de pierre. En haut, le palais enchanté d’Atlant est représenté de façon inversée, non à droite comme ici, mais à gauche.

Sources textuelles :
ORF13 : Roland furieux, chant 13

Informations techniques

Notice #002183

Image HD

Identifiant historique :
A1502
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)