Dame en bleu (Figurines de Tanagra)
Autre numéro d'inventaire : S 1633 bis
Analyse
Traces de peinture rose sur le chiton et l'himation ; traces de peinture bleue sur l'himation, le chiton et l'éventail ; dorure sur la bande de l'himation et le bord de l'éventail.
Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray et Un mari idéal, évoque les figurines de Tanagra. Proust raconte en avoir cassé une : Le 17 juillet 1904, invité à dîner chez Anna de Noailles, il lui « casse son plus beau Tanagra » (lettre à Antoine Bibesco, Correspondance, IV, 195). Il revient ensuite sur et incident dans une lettre à Bertrand de Fénelon : « j’ai voulu aller tout de même une fois avenue Henri Martin et dès les premiers mots, [d’] un trop grand geste, j’ai cassé un Tanagra en mille morceaux. Que faire ? » (IV, 199). Le catalogue de l’exposition consacrée à Anna de Noailles en 1953 fait en effet état dans la section « Objets donnés ou prêtés à la Bibliothèque nationale », n°84, page 20, d’une « Statuette de Tanagra brisée par Marcel Proust en 1905 ». Peut-on voir ici une des sources de la maladresse de Bloch renversant un vase chez Madame de Villeparisis dans Le Côté de Guermantes ?
Les statuettes de Tanagra sont indirectement évoquées dans La Recherche, à la fin de Du côté de chez Swann, lors de la promenade au bois de Boulogne, à propos des robes des promeneuses comparées à celles d'Odette de Crécy autrefois : « Au lieu des belles robes dans lesquelles Mme Swann avait l’air d’une reine, des tuniques gréco-saxonnes relevaient avec les plis des Tanagra, et quelquefois dans le style du Directoire, des chiffons liberty semés de fleurs comme un papier peint. » De Tanagra ne subsiste qu'un pli…
2. Fabriqué et découvert à Tanagra.
Ancienne collection de Jean Henri Hoffmann.
Acheté par le musée en 1876.
Informations techniques
Notice #022755