Portrait frontispice de l'abbé Raynal (Histoire des deux Indes, 1780) - De Launay d'après Cochin
Notice n°1 sur 1
Analyse
Au dos de l'un des livres posés sur le bureau de Raynal, on peut lire « ENCYC | LOPÉDIE.
L'image allégorique sous le portrait figure la dédicace d'Eliza Draper. Elle représente trois dieux :
La déesse de gauche tient un bâton sur lequel est accroché un bonnet. Elle enveloppe de ses bras protecteurs les esclaves qui se libèrent de leurs chaînes. Elle désigne l'humanité. Le bonnet est le bonnet phrygien, ou pileus, dont à Rome on coiffait les esclaves affranchis. Il a été le symbole des libertés populaires lors de la révolte des bonnets rouges en Bretagne en 1675. Et il deviendra en 1789 le symbole de la liberté républicaine…
La déesse du centre brandit en souriant une sphère lumineuse qui éclaire la scène. Elle allégorise le progrès des lumières, et la démonstration de la vérité.
Le dieu de droite est ailé et porte l'égide, le bouclier foudroyant de Zeus. Il renverse un trône et avec lui les emblèmes du pouvoir : couronne, épée, sceptre. Derrière lui, les peuples libérés. C'est la liberté.
1. Signé et daté : en bas à gauche « Dessin par C. N. Cochin, Chevalier de l'Ordre du Roi, Secretaire Perpetuel de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture », au centre « 1780. », à droite « Gravé par N. de Launay, de la même Académie, Membre de celle des beaux-arts de Danemarck. »
Dédicace sous la gravure : « Au Défenseur de l'Humanité, de la Vérité, de la Liberté. » Signé : « ELIZA DRAPER. » (Raynal avait rencontré Eliza Draper en 1778. Eliza était née en Inde en 1744 et y avait vécu jusqu'en 1774. Elle mourut en 1778)
Informations techniques
Notice #024041