Une conspiration à Venise en 1310 (Le Journal illustré, n°12, 1er mai 1864) - Linton d'après Barrias
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Analyse
La conspiration de 1310, fomentée par le doge Gradenigo, mit fin au pouvoir populaire à Venise : les plébéiens participaient jusque là à l'élection du conseil des 400, qui gouvernait avec le doge. Gradenigo décréta que les doges seraient désormais élus à vie et, l'année suivante, que les conseillers ne pourraient être choisis que dans des familles de conseillers.
Le peuple chercha à reconquérir ses droits, il y eut plusieurs conspirations, dont celle dirigée par Bohémond Tiepolo et Marino Bocconio pour assassiner Gradenigo et procéder à de nouvelles élections. La conspiration fut dénoncée par la belle Rialta, maîtresse jalouse de Tiepolo. Rialta, qu'on voit ici au premier plan à droite caressant Tiepolo, et l'enivrant de vin, a introduit secrètement deux membres du conseil qui assistent cachés, à l'arrière-plan à droite, au banquet des conjurés , et les entendent jurer la mort du doge. Les espions avertirent le doge et le lendemain 13 juin 1310, conjurés et aristocrates partisans du doge se livrèrent une sanglante bataille sur la place Saint-Marc. Rialta fut assassinée deux jours plus tard.
A la suite de cette conspiration, les partisans du doge créèrent le conseil des dix, conseil secret chargé de chercher et punir les crimes de trahison.
Informations techniques
Notice #024400