Bacchus et Ariane - Antoine Coypel
Analyse
A droite, Ariane abandonnée sur son rocher de Naxos par Thésée dont on distingue au loin à gauche la voile blanche à l’horizon reçoit la visite de Bacchus, dont le char et le cortège occupent la partie gauche de la toile. Au-dessus d’Ariane, Hymen lève sa torche ; une main sur le cœur, l’autre prenant le bras d’Ariane, Bacchus propose à Ariane le mariage. L’espace restreint de la scène, délimité par le rocher et l’arbre à gauche, laisse filtrer au loin l’espace vague de la mer. Comparer ce dispositif avec celui imaginé par Charles-Antoine Coypel pour la tapisserie des Noces d’Angélique et de Médor.
2. Copie d’après la gravure terminée au burin par G. Audran en 1693. Entré en 1922 du musée de l’Académie des Beaux-arts de Petrograd. La copie est donc inversée par rapport à l’original. L’original fut peint en 1693 pour le cabinet de peinture de Philippe d’Orléans à Saint-Cloud. Réapparu dans une vente de juin 1990, il figure actuellement au philadelphia Museum of Art. Le mariage de Bacchus et d’Ariane pourrait faire allusion à celui en février 1692 de Philippe II duc de Chartres avec Mlle de Blois, fille de Louis XIV et de Mme de Montespan. La jeune fille avait été à cette occasion richement dotée. 3. Rapprocher la composition, et notamment la pose d’Ariane, d’une peinture sur cuivre de Francesco Albani, dit l’Albane, Actéon métamorphosé en cerf, entrée en 1693 dans les collections royales.
Informations techniques
Notice #002485