Mars et Vénus - Vien
Analyse
Vien a pu sâinspirer du sujet que Diderot avait proposĂ© Ă LagrenĂ©e en 1767, et lâa en tous cas rĂ©alisĂ© plus fidĂšlement que son collĂšgue : « LagrenĂ©e me dit : « Donnez-moi un sujet pour la Paix », et je lui rĂ©ponds : « Montrez-moi Mars couvert de sa cuirasse, les reins ceints de son Ă©pĂ©e, sa tĂȘte belle, noble, fiĂšre, Ă©chevelĂ©e. Placez debout Ă son cĂŽtĂ© VĂ©nus, mais VĂ©nus nue, grande, divine, voluptueuse ; jetez mollement un de ses bras autour des Ă©paules de son amant, et quâen lui souriant dâun souris enchanteur elle lui montre, la seule piĂšce de son armure qui lui manque, son casque dans lequel ses pigeons ont fait leur nid. - Jâentends, dit le peintre ; on verra quelques brins de paille sortir de dessous la femelle ; le mĂąle posĂ© sur la visiĂšre fera sentinelle ; et mon tableau sera fait. » (Versini, p. 574.) Si lâanecdote est vraie, on peut penser que ce tableau a rĂ©alisĂ© le projet proposĂ© par Diderot, avec quelques transformations qui le rendent beaucoup plus conventionnel il est vrai.
1. SignĂ© et datĂ© en bas Ă gauche sur le bouclier : Jos. M. Vien 1768. 2. EntrĂ© en 1769 Ă lâErmitage. CommandĂ© au peintre en 1768 par le prince D. A. Golitsyne.
Informations techniques
Notice #002488