Le pandemonium - John Martin
Analyse
Satan, debout, au premier plan à droite, crée d'un souffle un palais pour tous les démons, le pandemonium (le mot est une invention de Milton). On devine les démons en contrebas, dans les laves rougeoyantes. John Martin avait réalisé deux gravures (en 1824 puis en 1831) illustrant cette scène, qu'il reprend ici, avec des modifications. Le cadre, décoré de serpents et dragons, a été dessiné par Martin lui-même. Le Pandemonium a un pendant, La Cité céleste, également exposé en 1841 à la Royal Academy, n°428.
2. Lors de son exposition à la Royal Academy, le tableau était accompagné des vers suivants :
Anon out of the earth a fabric huge
Rose like and exhalation, with the sound
Of dulcet symphonies and voices sweet,
Built like a temple, here pilasters round
Were set, and Doric pillars overlaid
with golden architrave. (Paradise Lost, I, 710-5)
Soudain un immense édifice s’éleva de la terre, comme une exhalaison, au son d’une symphonie charmante et de douces voix : édifice bâti ainsi qu’un temple, où tout autour étaient placés des pilastres et des colonnes doriques surchargées d’une architrave d’or.
Informations techniques
Notice #025009