Diogène cherchant un homme (portrait historié de la famille Steyn) - Cæsar van Everdingen
Analyse
Le philosophe Diogène se rend au marché d’Athènes, où il se promène avec une lanterne, à la recherche d’un être humain : aux personnages de droite qui l’interrogent, il répond qu’ils ne sont des hommes que de visage car ils vivent comme des bêtes. L’homme en chapeau à gauche tourné vers nous est Alexandre le Grand demandant à Diogène s’il n’avait besoin de rien, à quoi celui-ci répondit en lui demandant de s’ôter de son soleil. Au fond à gauche, derrière l’enfant qui regarde le gros chien, on distingue Diogène dans son tonneau, dont il avait fait sa demeure. L’homme à la brouette transporte des navets, le met favori de Diogène. Les deux chiens désignent le surnom de Diogène, Diogène « le cynique ». Dans la littérature morale, Diogène est interprété au XVIIe siècle comme une figure de l’austérité, mise en relation avec les imprécations d’Isaïe (Vondel). N’y a-t-il pas là également l’influence du matérialisme hollandais ? L’église du fond serait l’église St Bravo de Harlem.
1. Monogrammé et daté ANNO | 1652 | CVE sur le côté de la porte trriomphale, à gauche, au-dessus de la statue dans sa niche.
2. Pieter Steyn, Haarlem et La Haye, jusqu'en 1772 ;
sa veuve, Cornelia Steyn-Schellinger, La Haye, 1772-1783 ;
legs au prince Guillaume V, The Hague, 23 septembre 1783 ;
Prince Guillaume V, La Haye, 1783-1795 ;
confisqué par les Français, transféré au Muséum Central des Arts/Musée Napoléon (Musée du Louvre), Paris, 1795-1815 ;
Galerie Royale de Peinture, dans la galerie du Prince Guillaume V, La Haye, 1816 ;
transféré au Mauritshuis, 1822 ;
prêt au Stedelijk Museum, Alkmaar, 1954-1971.
Informations techniques
Notice #003091