Fondation de Marseille (Henri Martin, Histoire de France, 1886) - Dupré
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Analyse
« Un jour, un navire parti de la ville grecque de PhocĂ©e jeta lâancre dans un des golfes de la cĂŽte qui sâĂ©tend Ă lâorient des bouches du RhĂŽne. Le chef gaulois du pays mariait sa fille. Il fit bon accueil aux Ă©trangers, et les invita au festin de noce. Suivant la coutume gauloise, la jeune fille choisissait un Ă©poux Ă sa volontĂ© parmi les prĂ©tendants assis autour de la table de son pĂšre. Sur la fin du repas, la fille du chef entra, une coupe Ă la main ; elle promena ses regards sur lâassemblĂ©e, sâarrĂȘta devant le capitaine des Grecs, et lui tendit la coupe dans laquelle elle avait bu la premiĂšre. CâĂ©tait la maniĂšre de dĂ©signer le prĂ©fĂ©rĂ©. Le chef des Gaulois crut que le ciel protĂ©geait lâĂ©tranger et avait inspirĂ© sa fille. Il donna pour dot au chef grec la plage devant laquelle Ă©tait amarrĂ© son navire, et le Grec y jeta les fondements dâune ville. Câest ainsi que fut fondĂ©e Marseille (600 ans avant JĂ©sus-Christ). » (Pp. 13-14.)
1. SignĂ© en bas Ă gauche « DuprĂ© », Ă droite « Emile Bayard ». 2. Chapitre II, « Victoires et conquĂȘtes des Gaulois (De lâan 1500 Ă lâan 278 avant JĂ©sus-Christ) », page 13.
Informations techniques
Notice #004519