Portrait de Sir Thomas Gresham - Anthonis Mor
Analyse
Malgré l’austérité du costume, les gants dans la main droite et la bague à l’index gauche de ce personnage assis sur un fauteuil de cuir signalent sa richesse et sa distinction.
2. Cette peinture et son pendant, le portrait de l’épouse de Thomas Gresham, Anne Fernely, avaient été achetés en 1769 par Catherine II aux héritiers de la collection du Comte von Bruhl. Les deux tableaux furent inclus dans la « seconde liste » des peintures de l’Ermitage dressée par D. A. Schmidt et comprenant les œuvres dont la vente constituerait « une atteinte grave au prestige et au caractère du musée ». La valeur estimée de chaque portrait fut fixée à 150 000 roubles. La paire fut achetée, par l’intermédiaire de la Société Rembrandt, pour le prix de 156000 guilders néerlandais. Le commerçant et financier anglais Sir Thomas Gresham (vers 1519 - 1579) fut de 1552 à 1562 le « Marchand du Roi » à Anvers, c’est-à -dire le représentant financier de la Couronne d’Angleterre aux Pays-Bas. C’est pendant ce séjour à Anvers qu’il fut peint par Mor, qui était peintre à la Cour de Philippe II. Mais Gresham est resté célèbre à cause de la loi de Gresham, en fait une simple constatation empirique selon laquelle « la mauvaise monnaie chasse la bonne ».
Informations techniques
Notice #004769