Corésus et Callirhoé - Luca Giordano
Anciens numéros d'inventaire : NIII 3128, MA 2980
Référence de l'inventaire manuscrit : vol.4, p.468
Analyse
Le Sacrifice se déroule au pied d’une statue de Bacchus. A droite, Callirhoé est agenouillée et assiste horrifiée au suicide de Corésus qui, à gauche, s’affaisse dans les bras de deux prêtres. Aux côtés de Callirhoé, le jeune homme qui se précipite est sans doute Agénor, le vertueux amant de la jeune fille.
2. Provenance : Saint-Morys Il n’est pas impossible que la production du dessin ait été d’une manière ou d’une autre motivée par la représentation du Corésus et Callirhoé de La Fosse à la comédie française, à Paris, en 1704.
3. Ce dessin est très certainement une des sources principales d’inspiration de Fragonard, car il a de très forts points communs à la fois avec la version préparatoire d’Angers et la version définitive du Louvre, pourtant fort dissemblables entre elles. Ainsi, la statue de Bacchus est encore conservée dans la version d’Angers, mais Fragonard la relègue en arrière-plan avant de la faire disparaître dans la version du Louvre. Le groupe de femmes au premier plan à gauche est composé chez Giordano d’une mère indifférente au sacrifice qu’elles ne voit pas et d’une jeune fille qui se retourne et voit : on est dans la logique de gradation expérimentée dans le célèbre tableau de Poussin, Les effets de la terreur. La version d’Angers conserve cette opposition des deux femmes, mais en les retournant.
Informations techniques
Notice #005006