La Visitation - Vien
Analyse
La sobriété des drapés contraste avec les compositions tourbillonnantes de Boucher et annonce le néo-classicisme des années 1760. Les dominantes roses étaient faites pour plaire à Mme de Pompadour. Lors de la présentation du tableau à Versailles, celle-ci s’enquit de l’identité du modèle qui avait posé pour la Vierge. Vien ne voulut pas lui répondre, mais prétend dans ses Mémoires qu’il s’agissait de « la belle Morphise », peut-être Louise O’Murphy, maîtresse de Louis XV. Peut-être la maîtresse du roi en titre avait-elle reconnu quelque autre pensionnaire du Parc-auxCerfs, dédiée aux plaisirs du roi, et s’était-elle vue, dans ce tableau, sous les traits d’Elisabeth.
2. Mme de Pompadour avait reçu du roi en 1746 près de Dreux le château de Crécy. Elle le fit aménager et fit quelques largesses au village de Crécy : construction d’un hôpital, embellissement de l’église. En 1752, son frère M. de Vandières, le futur Marigny, écrit à Lépicié : « Ma sœur veur faire faire des tableaux pour l’Église de Crécy. Sçavoir un grand tableau de 8 pieds d ehaut sur 5 pieds 2 pouces de large hors œuvre, un mistère au choix du Peintre ; et deux tableaux ovales de 3 pieds 9 pouces de haut sur 3 pieds de large, hors œuvre, l’un représentant St. Éloy, et l’autre St. Jean Baptiste. Je laisse aussy, à votre choix, celuy ou ceux des Peintres en sous ordre, que vous croirés qui peuvent le mieux s’en acquitter ; quand vous aurés pris votre parti sur ce choix, vous aurés agréable de m’en faire part. » Lépicié recommande Vien, qui vient d’être admis à l’Académie. Vien « compte executer pour le grand tableau de crécy une visitation, ce qui fera selon lui contraste avec deux tableaux ovales qui ne repr
Informations techniques
Notice #005573