Apparition du Christ aux pélerins d’Emmaüs - Laurent de La Hyre
Analyse
Nassim Aboudrar fait remarquer le caractère ruiné du palais dans lequel se tient ce repas. Au lieu d’un couteau sur le devant de la table, le peintre a disposé une serviette en porte-à-faux. Le Christ a déjà rompu le pain et regarde les Cieux auxquels il appartient : au moment où les deux disciples le reconnaissent, il n’est déjà plus de ce monde. Le ciel chargé rappelle les bouleversement météorologiques du vendredi saint. Au fond vers la gauche, un homme emporte des bûches : le vieux bois de l’ancienne Loi s’en va tandis qu’advient la lumière de la Loi nouvelle. (Nassim Aboudrar, Noli me tangere : Dialogue et vision, Calgary, 29 mars 2007.)
1. Signé et daté sur le banc de pierre du Christ, « L. DE LA HIRE IN. & F. 1656 »
3. A comparer avec La Tuile, peinte 20 ans plus tôt. Le Christ prend la place du hasard.
Informations techniques
Notice #005827