Giuseppe Baretti - Reynolds
Analyse
Ecrivain italien (1719-1789), Giuseppe Baretti traduit Corneille en italien, voyage à Londres, au Portugal, en France, en Espagne. En 1763, il rentre en Italie et publie les Frusta letteraria, bientôt interdites par le gouvernement de Venise. Il y critiquait la poésie bucolique évanescente, l’érudition académique et la bigoterie. Critiquant Goldoni, il lui oppose Molière, Gozzi et Métastase, son grand modèle. Baretti redécouvre et réédite la Vie de Cellini ; il défend Shakespeare contre Voltaire. Anthony Wall fait remarquer le contraste entre la discrétion apparente du vêtement, et, à y regarder de près, son élégance raffinée : veste en daim, chemise et gilet de soie, bague ornée d’un camée. Baretti lit de près, il hume presque : est-ce myopie, attention au détail du livre, pose de dandy ou au contraire absorbement ? Son bras droit et sa main levée semblent le protéger de l’œil inquisiteur du spectateur, dans le temps même qu’il livre son intimité. Baretti perdant la vue ferait pendant, ou clin d’œil à Reynolds devenant sourd.
2. Peint pour Henry Thrale ;
collection de sa veuve, Mrs Piozzi ;
vendu avec les biens de Streatham Park, Squibb, 10 mai 1816 (65) ;
acheté par George Watson Taylor ;
Christie’s, 13 juin 1823, racheté ;
vendu en 1832 par Robins à Taylor pour la marquise de Hertford ;
échangé en 1843 contre un portrait par Reynolds de Lady Irwin, et conservé à Holland House ;
coll. Lady Holland ; par héritage.
3. Copies d'après ce tableau à la National Portrait Gallery et au musée d' art d'Indianapolis.
Informations techniques
Notice #005832