Le van décèle et sauve le curé caché au grenier (Heptam. N29, Amsterdam, 1698)
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Analyse
« Un curé, surprins par le trop soudain retour d’un laboureur avec la femme duquel il faisoit bonne chere, trouva promptement moyen de se sauver aux despens du bon homme, qui jamais ne s’en apperceut. »
Au retour du laboureur, le curé a juste le temps de se cacher dans un grenier. La femme recouvre la trappe d’un van à vanner (la grande corbeille d’osier sur l’image) et apprête à son mari un copieux repas. Celui-ci s’endort bientôt près de la cheminée. Le curé ouvre alors la trappe et sort la tête pour voir si le chemin est libre.
« Le curé, qui s’ennuyoit d’estre si longuement en ce grenier, n’oyant poinct de bruict en la chambre, s’advancea sur la trappe, et, en eslongeant le col le plus qu’il luy fut possible, advisa que le bon homme dormoit ; et, en le regardant, s’appuya, par mesgarde, sur le van si lourdement,que van et homme tresbucherent à bas auprès du bon homme qui dormoit, lequel se reveilla à ce bruict ; et le curé, qui fust plus tost levé que l’autre ne l’eust apperceu, luy dist : “Mon compere, voylà vostre van, et grand mercis.” Et, ce disant, s’enfouyt. »
La gravure saisit le moment où le curé se casse la figure, alors que le laboureur est encore endormi.
2. 3e journée, 29e nouvelle.
Informations techniques
Notice #007630