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Léonore résiste à dom Laurent (Aline &Valcour, 1795)

Date :
1795
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
ENFER 2578
Mentions dans l'image

Analyse

Léonore et Clémentine ont réussi à quitter l’Afrique pour le Portugal, mais, à leur arrivée à Lisbonne, elles se sont fait voler tous leurs bagages. Sans le sou, elles demandent du secours à l’alcaïde, Dom Laurent de Pardénos, qui leur prête une demi-portugaise, tout juste de quoi dîner. Le lendemain, il vient dans leur auberge exiger la restitution de son argent, ou un remboursement en nature.

« Entièrement absorbée par ma douleur, le dos tourné vers ce monstre, la tête dans mes mains, à demi couchée sur le canapé, je ne l’avais pas vu venir à moi, lorsque tout à coup le traître me saisissant dans cette attitude, fixe d’une main ma position, pendant que l’autre, écartant tout ce qui le gêne, m’expose à ses regards un instant presque nue, sans qu’il me soit possible de m’en défendre ; mais son triomphe n’est pas long ; me relevant avec plus de vitesse qu’il n’en a mis à m’abattre, et le culbutant loin de moi d’un vigoureux coup de poing dans la poitrine :
“Fuis, lâche ! m’écriai-je, dès que tu es assez vil pour nous refuser tes services ; fuis, mais ne nous outrage point.”
Et pendant ce débat, Clémentine ayant lestement ouvert la porte, appelait l’hôtesse à son secours… » (Pléiade, pp. 809-810.)

Annotations :

1. Légende sous la gravure : « Fuis - lâche ! dès que tu es assez vil pour nous refuser tes services, fuis, et ne nous outrage point. »
2. Dans certains exemplaires cette gravure (plus licencieuse que les autres) est sans légende.

Objets :
Rideau(x) de lit
Porte
Sources textuelles :
Sade, Donatien Alphonse François, marquis de (1740-1814)
Aline et Valcour, Lettre XXXVIII de Déterville à Vlacour, Pléiade p. 810

Informations techniques

Notice #007649

Image HD

Identifiant historique :
A6968
Traitement de l'image :
Scanner
Localisation de la reproduction :
Collection particulière (Cachan)